Episode 7: je suis la source de mon mieux-être et de ma guérison

Le yoga, l’ayurvéda et le Reiki m’ont enseigné une chose commune : L’importance de se responsabiliser et de devenir acteur de sa propre guérison, de ses actions, de son mieux-être. Et je reste persuadée que sans un minimum d’implication et d’autodiscipline, il est difficile de mettre en place des modes de fonctionnement, habitudes, pensées, plus vertueuses et plus alignées, de manière durable.

Je vous préviens donc tout de suite, si vous ne l’avez pas déjà intégré, chaque personne, ami, famille, accompagnant, thérapeute, praticien, que vous consulterez pour vous faire aider sur ce chemin, ne dispose pas de baguette magique et n’est pas responsable de votre mieux-être et de votre guérison. Vous seul l’êtes ! Rien ne sert donc d’accabler autrui pour votre mal-être… L’autre n’est que votre miroir, rappelez-vous (épisode 5)

Prenons l’exemple d’une séance d’ostéopathie : vous allez à un rendez-vous chez l’ostéopathe pour des cervicales bloquées, celui-ci va vous manipuler et vous soulager. Il est fort à parier que ce soulagement sera temporaire, et que vous retourniez plus tard chez ce même ostéopathe pour la même chose, et peut-être même que vous serez tenté de dire qu’il n’est pas compétent. Or, si après la séance, vous n’avez rien changé dans votre quotidien, ni cherché à comprendre quel était le message envoyé par votre corps avec ce blocage de la zone cervicale, il est prévisible que le corps reprenne ses habitudes, postures, tensions diverses quelques temps après la séance. Et cela n’est pas de la responsabilité de l’ostéopathe, mais bien de la vôtre. Et je suis consciente qu’il est plus difficile d’admettre ce postulat pour des maux plus graves, engageant notamment notre vie… Les médecines ancestrales disent que les symptômes apparents de pathologies arrivent généralement après qu’il y ait eu de nombreuses alertes du corps sur des déséquilibres dans la circulation des énergies et des éléments, déséquilibres que nous n’avons pas entendu ou voulu entendre, car la vie a fait que. Il n’est pas question de refaire le match, ou de culpabiliser, mais seulement de voir comment on peut aujourd’hui écouter le message du corps, et faire ce qui nous parait juste pour y répondre et éviter la récidive… Chemin initiatique…

Ce que je vous dis, et que je retrouve notamment en séance de yogathérapie, revient à dire que pour que des choses changent dans votre corps, dans votre esprit, dans votre quotidien, il sera indispensable selon moi, de faire des efforts, d’accéder à une certaine discipline pour instaurer des nouvelles habitudes de vie, des habitudes posturales aussi, un nouvel élan… une discipline pour prendre soin de vous, car oui, on est souvent le dernier maillon de la chaîne, après le travail (oui oui je le mets bien en premier), les enfants pour ceux qui en ont, la famille, la maison… Cela nécessitera de votre part d’agir, de poser des actions et des décisions, car sans action, pas de dynamique, pas d’enchainement d’autres actions ni changement des choses en profondeur. Je me souviens que durant mes deux années de formation en Hatha Yoga, il m’a fallu, moi qui ait des muscles tous fins (Vata encore et encore…), me lever tous les matins à 6h pour enchainer routines yogiques sur routines yogiques pour opérer un changement dans ma structure, et par extension dans tout mon être, et je peux vous assurer qu’entre le quotidien du boulot, la formation, les enfants, et mes questionnements existentiels de l’époque, cela n’était pas facile tous les jours. Mais cela est un message envoyé à votre âme, un engagement posé envers vous-même, que vous avez de l’importance, que vous allez vous donner de l’amour, de l’attention… Vous rendez-vous compte qu’on fait souvent passer en dernier ce, sans qui nous ne pourrions rien faire : nous, notre santé, notre corps, ce merveilleux véhicule terrestre qui abrite notre âme ? Redevenez votre priorité, réalignez-vous, et tout se rééquilibrera autour de vous peu à peu…  

Voici un extrait de Kilomètre Zéro, de Maud Ankaoua (p. 70-71)

« je levais les yeux vers mon guide ; « et toi Shanti, qu’est-ce qui est le plus important pour toi ?

Sans hésiter, l’homme rétorqua : Ma santé !

-C’est sûr, sans elle nous ne pouvons plus rien faire, ta réponse est trop facile.

-Trop facile, non ! La santé est le plus grand luxe qui soit pour moi et je suis conscient de sa fragilité. Chaque jour, je suis attentif à ce que je mange pour ne pas faire de mal à mon corps et je contrôle mes pensées pour ne pas blesser mon âme. La santé n’est jamais acquise et demande une surveillance constante, elle représente ma priorité ultime, que je ne sacrifierais pour aucune autre dans mon bocal [des priorités]. »

Et d’ailleurs, si tel est le cas, ou si la personne se présente à vous comme telle, alors il est fort à parier que sa posture de thérapeute ne soit pas juste, et qu’elle alimente sa posture de sauveur (Cf : triangle de Karpmann) dont il est urgent de sortir, en choisissant de ne pas entretenir la relation sauveur, bourreau et victime. Il en est de même pour les guidances que vous écoutez sur Internet, ou les séances chez des personnes ayant développé ses capacités extrasensorielles (clair audience, clair voyance, clair sentence…) et un mode de communication avec l’invisible, qui sont certes là pour vous aiguiller et apporter un soutien, mais qui ne détienne pas la vérité, votre vérité… car, encore une fois (épisode 6) ils ne sont pas vous… Ils sont tous des guides pour petit à petit vous accompagner vers votre autonomie, vers la reconnexion à votre propre guidance intérieure, votre petite voix, la musique de l’âme en quelques sortes.

N’oubliez pas que tous ces accompagnants ne sont rien d’autre que d’autres âmes en chemin, qui croisent le vôtre sur une certaine durée, et que chacun pourra retirer un enseignement de cette rencontre, car nous faisons tous partie d’un Grand Tout et… encore une fois, l’autre est notre miroir (Episode 5).

Alors, s’il vous plait, ne confiez pas votre destin dans les mains d’un autre, vous êtes votre propre sauveur, et n’oubliez jamais que la guérison prend sa source en vous, et que les épreuves sont sur votre chemin pour transcender ce qui n’est pas aligné.

Maud Ankaoua, 2017, Kilomètre Zéro, éditions Eyrolles.

Épisode 6: Si j’étais toi… mais tu n’es pas moi.

Et oui, qui n’a jamais, dans sa vie, en réaction au récit d’une situation vécue par l’autre, répondu par : « si j’étais toi, je ferai comme ça… » ou enchainé, en guise de réponse, par le récit de sa propre histoire et une situation similaire ? Cette situation éveille en moi deux réflexions.

La première est que comme chaque être est unique, à chaque situation vécue correspond des réactions individuelles et différentes, et que ma réponse m’appartient et qu’il est impossible de ressentir à la place de l’autre. On ne peut donc en effet que l’éclairer avec notre vision, en offrant un point de vue distinct, et ces visions peuvent logiquement être différentes, tout en acceptant l’autre pour ce qu’il est.

Deuxièmement, il peut être tout simplement déplacé ou malvenu de répondre directement en ramenant l’attention à soi, car la personne recherche peut être juste une écoute, rien de plus. C’est le meilleur moyen pour que celle-ci se ferme, attende que vous terminiez votre récit, et n’ose plus, à l’avenir, se confier à nouveau. Et je sais de quoi je parle, car bien des fois depuis mon enfance, ma nature discrète m’a permis d’observer ces déséquilibres au sein de relations. Ce fut le cas notamment d’échanges avec des amies proches, qui devenaient au fil des échanges des conversations unilatérales, où elles parlaient et moi j’écoutais, en retrait, alors que j’aurais juste aimé un peu d’attention ou de réconfort. Peut-être vous reconnaîtrez-vous dans l’un ou l’autre des protagonistes. Et si vous vous reconnaissez (honnêtement) dans la personne qui a tendance à monopoliser l’attention, et bien peut-être cela vous aidera-t-il à écouter davantage à l’avenir, et peut être que cela incitera les plus timides à oser exprimer ce dont ils ont besoin à leurs proches, et à reprendre leur place et oser exister (Cf. effet miroir, épisode 5).

Une lecture énergétique de cette situation du point de vue de la personne qui ne s’est pas contenté d’écouter pourrait être celle d’un chakra de la gorge déséquilibré (couplé peut-être aussi à un plexus solaire en excès) … car une personne qui a un chakra de la gorge équilibré parvient non seulement à exprimer qui elle est, mais également à être dans une véritable écoute de l’autre. Tout un programme, n’est-ce pas ? Et d’autre part, le chakra de la gorge et le plexus de celle qui se ferme et se met en retrait pourraient être considérés comme tout aussi déséquilibrés, mais en insuffisance… tout est question d’équilibre.

Par ailleurs, n’oubliez jamais que chaque être est unique, chacun a donc sa Vérité propre et qu’il est important que chaque être unique puisse être considéré avec sa singularité, indispensable au Grand Tout dont il constitue une particule, au même titre que chaque cellule de notre corps est unique et différente des autres, et en même temps indispensable au fonctionnement du corps humain. Autre analogie : un puzzle pour être complet, doit avoir toutes ses pièces, et chaque pièce est différente des autres, unique et à la fois complémentaire aux autres.

«Chacun sa vérité» est une formule juste car chacun se définit par la vérité vivante qu’il dévoile.

(Jean-Paul Sartre, Les Mains Sales, 1948)

Il est donc indispensable d’accepter l’autre et sa vérité dans sa différence, et s’accepter soi et sa vérité dans sa différence… Ça m’évoque bien des problèmes sociétaux à travers l’histoire, que ce soit des conflits liés au racisme, ou à la discrimination d’être dits « différents » ou pas « dans la norme » (et au passage, pourquoi la norme serait-elle le seul état acceptable ou tolérable ? et quelle valeur à cette norme lorsqu’on admet l’unicité de chaque être ?)…  

Par extension, même si vous confier à autrui peut vous permettre de verbaliser et de conscientiser ce que vous vivez ou vous ressentez, et de recueillir un feedback, la juste réponse ou conduite à tenir face à cela ne pourra venir que de vous, car l’autre ne pourra vous apporter qu’une réponse ou un conseil, avec ses yeux, son vécu et sa vision de la situation. Écouter le retour de l’autre sera bien souvent riche et éclairant sans nul doute, d’autant si la personne à qui vous parlez a déjà vécu une situation similaire, mais sa norme n’est pas forcément la vôtre. N’oubliez jamais que vous avez le droit d’avoir des réactions différentes, que la normalité est souvent toute relative. Ce qui parait normal aux yeux d’une personne, compte tenu du socle de croyances ancestrales, familiales, sociétales et individuelles dont elle est empreinte, ne le sera pas forcément aux yeux d’une autre personne.

Alors un conseil, si d’aventure vous entendiez quelqu’un répondre à votre confidence « si j’étais toi… », activez votre vigilance, prenez le temps de sentir si son conseil est juste pour vous, comment votre corps réagit, et avant tout, en vous aidant par exemple des outils de la communication non violente, exprimez à l’autre, si nécessaire, d’autant si c’est un proche, votre besoin, qui est peut-être simplement d’être écouté. Ce sera une belle preuve de respect et d’amour de soi que vous vous offrirez, et votre estime de vous-même vous en sera très reconnaissante par voie de conséquence. Et qui sait, peut-être permettrez-vous à l’autre de prendre conscience d’une attitude involontaire et lui rendra service par la même occasion.

« Parler est un besoin, écouter est un art. »

(Johann Wolfgang von Goethe)

Episode 5: L’autre est mon miroir

Ne vous méprenez pas : si, quand quelqu’un vous dit quelque chose, ça vous « pique », autrement dit, cela vient vous irriter, vexer, braquer, contrarier, c’est très probablement parce qu’il y a un enseignement à retirer, une part de vous que l’on vous invite à observer attentivement. L’occasion vous est donnée de travailler honnêtement sur vous-même (l’un des 5 principes du Reiki d’ailleurs). Alors vous pouvez dire merci plutôt que d’en vouloir à l’autre, puis tourner votre regard vers vous-même : Pourquoi cela me touche-t-il ? Qu’est-ce que cela a réveillé en moi ? Qu’ai-je appris sur moi à travers la situation et ma réaction ? et comment désamorcer cela et m’apaiser ?

J’explore de plus en plus ces moments où je sens que je sors mes défenses. Faire un pas en arrière, s’observer soi-même, identifier la part blessée que l’autre est venu mettre en lumière, consciemment ou inconsciemment… Même si c’est dans l’introspection que l’on trouve nos réponses (et nous verrons dans le prochain épisode cette idée que nous seuls avons les réponses au fonds de nous), c’est bien dans la relation que l’on grandit, puisque justement la relation met en interaction deux êtres qui ont chacun leur vérité, leur personnalité, leur vécu, leurs failles.

« Une relation est un miroir dans lequel vous pouvez vous découvrir »

(Jiddu Krishnamurti Le sens du bonheur, 2006)

Il m’est souvent arrivé d’être agacée par des personnes autour de moi qui osaient se montrer, qui prenaient beaucoup de place dans les échanges, dans les soirées ou même au travail, autrement dit en contexte relationnel… L’exact opposé de ce que j’ai toujours été. Et dans ces moments-là, aujourd’hui encore, j’ai tendance à me mettre en retrait encore plus et à m’effacer. Est-ce la juste attitude à adopter ? Peu à peu, j’ai compris que ce miroir était peut-être là pour me montrer à quel point je ne parvenais pas à m’affirmer, assumer qui je suis et tout simplement oser être et prendre ma place… Vous voyez un peu le genre d’enjeu ? Et je vous assure que dès que vous parvenez à aborder ces situations-là sous l’angle de : qu’est ce que cela vient mettre en lumière parmi mes parts blessées ? Et bien, en reprenant votre responsabilité sur ce que vous vivez, en arrêtant de rejeter la faute sur l’autre, autrement dit, en travaillant honnêtement sur vous-même, vous pouvez avancer sur votre chemin, comprendre, et par la suite intégrer l’enseignement sous-jacent pour plus de sérénité et d’authenticité…

C’est ainsi que l’on comprend bien mieux l’un des cinq accords toltèques qui dit :

« quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle… »

Et l’on peut évidemment étendre cette réflexion à tout type de relation, qu’elle soit familiale, professionnelle, amicale voire amoureuse, pour en faire des relations conscientes, animées par la pleine présence, où chacun travaille à être pleinement soi, à exprimer sa vérité à l’autre (c’est l’engagement envers soi), mais aussi à entendre celle de l’autre pour que chacun puisse se sentir libre et écouté. Et si vous avez à vos cotés quelqu’un avec qui vous parvenez à mettre en place une relation consciente, alors gardez à l’esprit que cela est précieux, et essayez de préserver cela, car je le rappelle, les relations nous font grandir, et croiser le chemin de personnes qui sont ouvertes à cette expérimentation pas toujours confortable j’en conviens (puisque nous mettant devant l’autre face à nos zones d’ombre) est un cadeau de la vie … Cela reviendrait par exemple à exposer tout d’abord ce que vous avez ressenti, quand il ou elle a dit ce qui vous a blessé, piqué, et voir seul ou avec l’autre, ce que c’est venu chercher, plutôt que de le ou la blâmer en guise de riposte. La communication non violente peut constituer un outil très utile pour installer de tels rapports humains. Ainsi, plutôt que de garder pour vous ce qui vous a contrarié, accumuler les non-dits et ainsi réunir toutes les conditions pour que la cocotte explose ultérieurement sans que l’autre ne n’y attende, pourquoi ne pas choisir – si la relation n’est pas toxique évidemment – de grandir avec l’autre, dans la communication transparente et l’écoute bienveillante ? Sacré challenge me direz-vous, mais quitte à être étiquetée d’utopiste, j’ai envie de croire que cela est possible.  

En espérant que cette réflexion (sans mauvais jeu de mot…) contribuera à vous apaiser dans vos relations, à désamorcer des situations tendues, et surtout, oui surtout, à en connaître davantage sur vous-même, et vous guider encore un peu plus sur votre chemin de conscience.

« On ne peut pas changer les gens tu sais. On peut juste leur montrer un chemin, puis leur donner envie de l’emprunter. »

(Laurent Gounelle, Dieu voyage toujours incognito, 2010)

Références :

Laurent Gounelle, 2010. Les dieux voyagent toujours incognito, Edition Anne Carriere, 424 p.

Miguel Ruiz, 1997. Les quatre accords toltèques : la voie de la liberté personnelle, Editions Jouvence, Poches Jouvence.

Miguel Ruiz, José Ruiz, 2010. Le 5ème accord toltèque, la voie de la maitrise de soi, Editions Jouvence, Poches Jouvence.

Marshall B. Rosenberg, 1996. Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont les murs), initiation à la Communication non Violente, édition la Découverte, 320 p.

Thomas D’Ansembourg, 2014. Cessez d’être gentils, soyez vrais : être envers les autres en restant soi-même, Edition de l’Homme, 192 pages.  

Episode 4: La fluidité

Ramana Maharshi, célèbre Yogi qui a notamment éclairé par ses réflexions sur la non-dualité, disait :

« tout ce qui doit arriver arrivera, quels que soient vos efforts pour l’éviter. Tout ce qui ne doit pas arriver n’arrivera pas, quels que soient vos efforts pour l’obtenir ».

Alors, même si cela est plus facile à dire qu’à faire, cette citation m’inspire la chose suivante : celui qui parvient à vivre en se laissant porter par ce qui est fluide, et en écoutant les signes de la vie, lui indiquant que tel chemin est ou n’est pas celui qui lui convient, aura de fortes chances de vivre davantage en accord avec son Essence. Dans la pratique me direz-vous, plus difficile, compte tenu des obligations familiales, professionnelles ou encore sociétales, auxquelles nous souhaitons répondre en priorité. Et pourtant, cela change tant de choses au quotidien… Et je crois que le corps est notre meilleur allié en la matière.

En effet, plus j’avance dans ma vie, et plus je ressens, et surtout j’écoute et respecte, les messages et réactions de mon corps, lorsqu’on me fait une proposition, une invitation, ou lorsque je vis des situations du quotidien. Quand ce qui se présente à moi n’est pas aligné, mon corps parle,et je ressens comme un poids lourd au niveau de mon plexus, comme quelque chose qui veut sortir, un Non peut-être ? Libre à moi ensuite de verbaliser ce Non en me respectant, ou d’y aller, en connaissance de cause.  

Et évidemment, il m’arrive encore souvent de dire oui alors que je sais que ce n’est pas ok intérieurement…  et bien maintenant, quand cela arrive, je me parle à moi-même, comme pour marquer le fait que ce oui est prononcé ou acté en connaissance de cause, en me doutant de ce qu’il peut m’en couter, et en étant au clair avec moi-même sur les raisons pour lesquelles je dis oui. Et quand cela est épisodique, alors cela peut être acceptable (quoi que… diraient certains… ), du moins en être conscient est déjà un pas considérable vers nous.

Par le passé, réprimer cela et dire oui ou aller vers des situations sans respecter ces signes, a été mon mode de fonctionnement quotidien, et m’a valu bien des inconforts : migraines, épuisements, frustrations, impressions de me demander « ce que je fais là » dans certaines situations de vie et les « subir », et un alourdissement de ce poids intérieur… Aller vers ce qui est fluide… un peu plus chaque jour…

Je suis sûre que vous avez, vous aussi, en tête, des situations où vous sentiez que ce n’était pas fluide, mais vous y êtes tout de même allé, au prix d’une dépense énergétique folle, quitte à subir la situation, ou arriver au but fixé après de nombreux obstacles et peut-être exténué (et si ce n’est pas votre cas, alors bravo!). Alors pugnacité, oui, mais à un certain moment, il est important de se poser et de se demander si tous ces obstacles ne sont pas simplement des signes que la route suivie n’est pas la bonne.

Comme je vous le disais, j’ai déjà vécu cela de nombreuses fois, et, plutôt que d’écouter tous ces signes qui m’indiquaient clairement que ce n’était pas le chemin le plus fluide et donc pas le plus aligné, et bien j’y suis allée, tête baissée, à la force d’une volonté qui souvent, par le passé, a contribué à mon propre sabotage. Et avec le recul, je peux clairement comprendre pourquoi ce n’était pas ma voie… Bien souvent, la vie essaiera de vous détourner de ce chemin inadapté, et si vous persistez et arrivez à vos fins, malgré tout, et bien, il faudra, comme tout acte dans cette vie, en assumer les conséquences plus tard (pour rappel l’essence de la loi du Karma est que tout acte a sa conséquence). Ce que j’essaie de vous dire là, c’est que, dans tous les cas, vous arriverez là où vous devez aller, mais selon vos choix, le chemin sera plutôt plus fluide ou plutôt plus sinueux et paré d’obstacles. Dans tous les cas cependant, chaque étape sera un enseignement pour vous faire grandir… Autrement dit, il n’y a pas de “bon ou mauvais chemin”, mais le chemin que l’on emprunte, au fil de nos choix et décisions, parfois alignées, parfois moins.

Par ailleurs, afin d’illustrer l’autre situation évoquée par Ramana Maharshi, dans sa citation, à savoir “tout ce qui doit arriver arrivera, quels que soient vos efforts pour l’éviter.”’ et bien on peut penser à la situation de la personne qui, après de nombreuses déceptions amoureuses, décide quelque chose du genre : « maintenant, terminées les histoires d’amour pour moi ! », et vient à elle comme tombée du ciel une nouvelle rencontre amoureuse… Ou encore, dans un autre genre, une situation où vous allez dans un lieu public si bondé qu’il y a peu de chance de rencontrer quelqu’un que vous connaissez, ou dans un lieu en espérant ne pas tomber sur une personne en particulier, voire en faisant tout pour l’éviter peut-être même, et tombez nez à nez avec elle. Rien ne sert de vous agacer, cela devait arriver! Peut-être fallait-il absolument que vous l’affrontiez, ou que vous assumiez d’être qui vous êtes face à cette personne ou bien d’autres raisons. Une chose est sure, vous seul pourrez par la suite en connaître la raison, ne doutez pas que ce qui vous arrive est bien là pour vous mettre sur votre chemin.

Et comme il n’est toujours pas facile de jongler entre ce que l’on sait bon pour soi et ce que l’on choisit de faire ou de ne pas faire, si, au moins, quand on fait quelque chose alors qu’au fonds on sait, on tachait d’y mettre un maximum de conscience, de « parler à son âme », en lui disant qu’on est conscient de la situation. Cela mettrait peut-être un peu plus de douceur et nous aiderait la prochaine fois à suivre davantage ce baromètre intérieur qu’est le cœur : fluide ou pas fluide ?

Episode 3 : Schémas répétitifs, nouvel enseignement ou test de foi ?

Ne vous est-il pas arrivé, sur ce chemin de conscience, d’être confronté(e) à une situation qui vous replonge dans un état, des sensations, des réactions ou configurations déjà vécues, et que vous pensiez avoir réglée et intégrée ? Et de vous dire : « Pas encore, je croyais avoir dépassé cela ! » et de croire que vous régressez, que ce sont trois pas en arrière que vous faites avec cette expérience qui se présente à vous ?

Et bien, ce que je vais vous dire va peut-être vous rassurer, car de deux choses l’une :

  • Soit, ce que vous vivez comme un éternel recommencement signifie qu’il y a encore à apprendre sur cette situation, sur un autre plan, avec une autre profondeur, et ne voyez pas cela comme une régression, mais une couche supplémentaire que vous enlevez autour de votre cœur pour guérir une autre dimension de la blessure en question (Cf : Blessures de l’âme).

Dans tous les cas, je reste persuadée que rien n’arrive par hasard, et que si la vie nous présente des situations, c’est qu’il y a un potentiel enseignement à intégrer (Cf. Épisode 2) derrière ce que l’on vit. Alors restez focus sur ce qui vous occasionne une fuite d’énergie dans la situation que vous vivez, ce qui n’est pas fluide aussi, ce qui fait que dans votre corps, vous ressentez que quelque chose n’est pas aligné. Puis, comme le rappelle l’un des 5 principes du Reiki (les Gokaï) qui dit : « je travaille sur moi-même avec honnêteté », regardez le plus honnêtement possible ce que vous renvoie cette situation, éclairez cette zone d’ombre, afin de la transmuter.

Enfin, si vous avez le sentiment que vous ne parvenez pas à vous défaire de cette situation, il se peut que ce soit parce que vous réagissez à l’identique à chaque fois, alors je ne peux que vous suggérer d’agir ou de réagir différemment en posant des actions différentes ou en changeant d’attitude vis-à-vis de cette situation, comme le rappelaient Einstein ou Roosevelt. Il y a de fortes chances que cela vous aide à rompre ce schéma répétitif, ou du moins enclencher une autre dynamique…

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »

 (citation attribuée à Albert Einstein, même si la source n’est pas connue)

« Faites quelque chose et, si ça ne réussit pas, essayez autre chose »

Franklin D. Roosevelt, Discours, 1939.

  • Soit, c’est ce que j’aime appeler un « test de foi » : comme si la Vie, l’Univers, appelez-le comme vous le souhaitez, vous présentait une situation similaire pour confirmer vos choix, décisions, changements d’attitude, et voir si la « leçon apprise » et consolider votre alignement.

Je me souviens, il y a quelques années, alors que j’avais pris ma décision de me former au yoga et d’amorcer ma reconversion, et étant toujours en poste dans mon activité initiale, je reçus un coup de fil d’un collègue travaillant dans un établissement dans lequel j’avais postulé deux fois, sans jamais être retenue, ne serait-ce qu’à un entretien, ce qui avait généré frustration et découragement, et m’avait amenée à me résigner. Il s’avère que cette personne m’appelait pour m’informer qu’il y avait un poste vacant dans ce même établissement correspondant à ma spécialité et me demandant si je voulais postuler. Enfin, la roue tournait ! Sauf que c’était trop tard, la vie est farceuse… Et bien je pris ceci pour un test de foi. Evidemment qu’une part de moi douta alors de mon choix de reconversion, alors que ce poste tant attendu venait enfin à moi sans rien demander. Néanmoins, je pris le temps de me recentrer quelques secondes pour ressentir ce qui se jouait alors. Après l’avoir remercié, je lui répondis donc que je ne postulerai pas, car j’avais d’autres projets en cours. Je me surpris évidemment d’avoir osé affirmer mes choix, plus habituée à me conformer aux autres, mais aujourd’hui, je me remercie et je suis fière d’avoir été fidèle à moi-même, à ce que ma petite voix m’a soufflé, et à ce projet de vie plus alignée.

Alors quelle que soit la situation décrite face à ces schémas répétitifs que vous rencontrez, ne vous découragez pas et ne doutez jamais que cela est fait pour vous faire avancer d’une manière ou d’une autre, vous libérer de ce qui ne vous convient plus et vous donner l’occasion de vous engager toujours plus envers vous-même, pour une vie plus en accord avec votre Essence. Et si vous êtes fatigués de devoir reproduire encore ces situations, alors peut-être pourriez-vous vous faire accompagner par un thérapeute, par quelqu’un qui vous aidera à faire ce travail de discernement.

Épisode 2: Épreuves et Enseignements

Sur ce chemin de Conscience et de découverte de soi, il pourra être aidant de travailler une vue particulière de l’esprit quant aux épreuves que l’on traverse, tant que faire se peut bien sûr, car quand on est au cœur de la tourmente, on fait tout simplement ce qu’on peut… minute après minute. Car oui, cheminer en conscience, élever ses vibrations, incarner l’être spirituel incarné que l’on est, ne signifie pas que l’on passera à côté des épreuves, oh non, mais plutôt que notre manière de les vivre, de les considérer et de les gérer sera différente. Et c’est bien là qu’est la clé !

Dans une interview du Podcast Métamorphose, Annick de Souzenelle disait à propos des épreuves :

« Nous avons dans les rituels la conscience que ce n’est que dans l’épreuve que l’homme peut grandir. (…) L’épreuve est absolument nécessaire à exprimer un potentiel plus grand inconnu encore de nous. »

Alors si, dans notre réflexion sur l’épreuve que nous vivons, nous essayons de remplacer le mot « épreuve » (aussi douloureuse soit-elle) par le mot « enseignement », afin de voir ce que cette épreuve vient chercher en nous et vient nous permettre de transcender ? Pas si évident me direz-vous… Alors peut-être pouvons-nous commencer par appliquer cela sur les « petites » épreuves du quotidien (par exemple, une dispute, une panne de voiture, des clés perdues…), afin de, peu à peu, installer cette nouvelle façon de penser et d’appréhender la vie en nous et d’y avoir recours, plus naturellement, même dans les plus grandes épreuves de la vie (maladie, séparation, accident, perte d’un proche…).

Bien conscience de la difficulté de cet exercice, je vous assure que cela change tout, car cela aide à moins subir, moins rester dans une possible posture de victime, davantage accepter ce qui est, en ne résistant pas. Lâcher les résistances permet de se faire traverser par les émotions, et allouer cette énergie à vivre au mieux cette épreuve plutôt que de l’allouer à y résister.

« Tout est juste… » : se répéter cela aide également à mieux accepter ce que nous vivons, acceptation essentielle au processus d’évolution, et à y déceler l’enseignement, parfois plus ou moins rapidement, j’en conviens, et même après que l’épreuve ait eu lieu. De plus, malgré la douleur, la tristesse ou l’inconfort que génère l’épreuve, cela aidera à accueillir les émotions et les événements, plutôt qu’être dans la réaction, la colère parfois, et à permettre aux émotions qu’elles se cristallisent le moins possible en nous et autour de notre cœur.

Pour ma part, les enseignements du Yoga et du Reiki notamment m’ont aidée au fil des années à intégrer cette posture à mon quotidien. La pratique du Reiki purifie, nettoie et nous mène sur le chemin du détachement (non de l’indifférence), de la prise de recul vis-à-vis de ce l’on vit, pour pouvoir plus vite désamorcer certaines situations et surtout certaines réactions aux situations vécues. Le Yoga, quant à lui, m’a appris l’impermanence des choses (que nous aborderons dans un autre article), et m’a aidée à relativiser et à supporter les épreuves, en me disant que la tempête finit toujours par laisser la place au ciel bleu et au soleil, tout comme la lune et la nuit finissent toujours par laisser la place au soleil et au jour.

Référence :

Podcast Metamorphose, Annick de Souzenelle, « Va vers toi ! » : https://www.youtube.com/watch?v=TxS126F-sdw

Episode1: Eveil ou Réveil?

J’entends souvent certaines personnes dire qu’elles sont « éveillées ». A la lumière de ce que m’apprennent au quotidien le Yoga et le Reiki et bien d’autres enseignements connexes, je serai plus réservée sur l’usage de ce terme. J’emploierai davantage le terme « réveil », pour décrire le moment de notre existence où quelque chose, quelqu’un, vient, tel un fulgurant éclair, réveiller une part de nous jusque-là endormie. Ce moment à partir duquel se transforment, et souvent s’amplifient nos perceptions, nos ressentis, ouvrant une brèche vers un retour à nous-même, à notre nature profonde, et nous donnant l’occasion de peu à peu nous réaligner avec ce pour quoi notre Âme est venue s’incarner sur cette Terre, ici et maintenant, dans ce lieu, dans cette famille, dans cette incarnation.

L’éveil quant à lui, que les textes yogiques appellent Samādhi (on lira aussi Nirvana dans le bouddhisme) est un état de plénitude que certains rares êtres atteignent. Cet état est caractérisé par une fréquence vibratoire la plus élevée qu’un être humain puisse expérimenter, un état de grâce, où l’être est sorti de l’Ignorance, ayant transcendé l’intellect, la dualité, est habité par l’énergie suprême d’Amour et de compassion, est détaché de son simple corps de chair, où le temps et l’espace ne sont plus, ne faisant qu’un avec la Conscience Universelle état de Yoga (signifiant Unité). Comment alors parvenir à s’approprier un état que si peu de personnes vivent ou ont vécu, généralement après une vie de dévotion et d’ascèse qui plus est ? Ce n’est certainement pas pour rien que le Samādhi est la huitième et dernière branche du yoga, selon Patanjali et ses Yoga Sutras… comme la finalité de la Voie du Yoga que certains d’entre nous choisissent, de manière plus ou moins engagée. Alors simple abus de langage certainement, dans cette époque où de nombreux êtres se réveillent d’un long sommeil, la distinction que je souligne ici n’est peut-être pas si importante pour certains, me direz-vous. Et l’on pourrait parler du processus d’éveil, ou, ce chemin spirituel que chacun parcourt, à son rythme, vers une vie toujours plus en Conscience.

En revanche, si je commence par cette thématique dans ces articles, c’est bel et bien car elle appelle à l’humilité sur ce chemin de découverte de soi et de travail. Cette distinction rappelle que l’objectif de tout cela n’est pas de pouvoir vivre l’éveil ou se dire éveillé ; l’essentiel est, en toute humilité, de cheminer en conscience, vers un alignement à notre Essence, à notre Ame… Alors oui, éveillons-nous chaque jour davantage à la magie et la beauté de la vie, à l’instant présent, à la présence de quelques choses d’invisible et qui nous dépasse, qui nous relie et qui nous guide, et cultivons quotidiennement cette Présence à Soi et à l’Univers et aux mystères de la Vie.

Et ne vous y trompez pas, ce réveil n’est que le début de quelque chose, non une fin en soi. Et s’engager dans cette voie, vers laquelle bien souvent un appel irrésistible nous a conduit, nécessitera résilience, persévérance, plongeon dans nos zones d’ombre et nos blessures parfois profondes pour libérer notre Cœur et accéder à l’énergie d’Amour, mais aussi encore humilité et peu à peu détachement, ainsi qu’un ancrage profond dans sa vie, dans son corps, plutôt que de se laisser aller trop vers une vie « désincarnée » comme j’aime à me dire. Cap donc sur une spiritualité et une vie en Conscience pleinement incarnée. 😊

Pour aller plus loin…

Sadhguru parlant de l’état de Samadhi : https://isha.sadhguru.org/fr/wisdom/article/samadhi-un-apercu-de-ce-qui-n-est-pas

Gounelle, L. 2023, Le Reveil, Le livre de Poche, 192 pages.

L’Allégorie de la caverne de Platon : https://www.erudit.org/fr/revues/hphi/1999-v9-n2-hphi3190/801123ar.pdf

Textes Yogiques : Hatha Yoga Pradipika (chapitre 4), Yoga Sutras de Patanjali

Et que brillent nos étincelles de vie!

Bonjour à tous et bienvenus sur mon blog. Ces quelques articles sont autant de petits cailloux semés sur votre chemin afin de vous partager ce que j’ai pu vivre, comprendre, partager et identifier comme essentiel à avoir en tête lorsqu’on est sur un chemin de Conscience…

En espérant que ces quelques idées nourriront votre Chemin d’Amour et de Lumière et vous aideront à avancer dans votre processus d’alignement et de retour à votre Unité et votre Sécurité Intérieure.

A travers notre évolution de Conscience individuelle, c’est la Conscience collective qui évoluera, pour un Monde plus doux et apaisé, je le souhaite de tout cœur, et m’y attèle chaque jour, en travaillant honnêtement sur moi-même d’abord, puis en accompagnant les belles âmes qui viennent à moi, que ce soit à travers mes cours de yoga, mes soins, mais aussi les rencontres du quotidien.

« Soyez le Changement que vous voulez voir dans le monde » – M.K. Gandhi

« Se transformer soi-même, c’est transformer le monde entier. Le soleil brille, tout simplement. Parce qu’il brille, le monde entier est plein de lumière. Se transformer soi-même est un moyen de donner de la lumière au monde entier. » – Ramana Maharshi

Alors, à très vite et… que brillent nos étincelles de vie!

Carole – Moon Shakti Yoga