Le yoga, l’ayurvéda et le Reiki m’ont enseigné une chose commune : L’importance de se responsabiliser et de devenir acteur de sa propre guérison, de ses actions, de son mieux-être. Et je reste persuadée que sans un minimum d’implication et d’autodiscipline, il est difficile de mettre en place des modes de fonctionnement, habitudes, pensées, plus vertueuses et plus alignées, de manière durable.
Je vous préviens donc tout de suite, si vous ne l’avez pas déjà intégré, chaque personne, ami, famille, accompagnant, thérapeute, praticien, que vous consulterez pour vous faire aider sur ce chemin, ne dispose pas de baguette magique et n’est pas responsable de votre mieux-être et de votre guérison. Vous seul l’êtes ! Rien ne sert donc d’accabler autrui pour votre mal-être… L’autre n’est que votre miroir, rappelez-vous (épisode 5)
Prenons l’exemple d’une séance d’ostéopathie : vous allez à un rendez-vous chez l’ostéopathe pour des cervicales bloquées, celui-ci va vous manipuler et vous soulager. Il est fort à parier que ce soulagement sera temporaire, et que vous retourniez plus tard chez ce même ostéopathe pour la même chose, et peut-être même que vous serez tenté de dire qu’il n’est pas compétent. Or, si après la séance, vous n’avez rien changé dans votre quotidien, ni cherché à comprendre quel était le message envoyé par votre corps avec ce blocage de la zone cervicale, il est prévisible que le corps reprenne ses habitudes, postures, tensions diverses quelques temps après la séance. Et cela n’est pas de la responsabilité de l’ostéopathe, mais bien de la vôtre. Et je suis consciente qu’il est plus difficile d’admettre ce postulat pour des maux plus graves, engageant notamment notre vie… Les médecines ancestrales disent que les symptômes apparents de pathologies arrivent généralement après qu’il y ait eu de nombreuses alertes du corps sur des déséquilibres dans la circulation des énergies et des éléments, déséquilibres que nous n’avons pas entendu ou voulu entendre, car la vie a fait que. Il n’est pas question de refaire le match, ou de culpabiliser, mais seulement de voir comment on peut aujourd’hui écouter le message du corps, et faire ce qui nous parait juste pour y répondre et éviter la récidive… Chemin initiatique…
Ce que je vous dis, et que je retrouve notamment en séance de yogathérapie, revient à dire que pour que des choses changent dans votre corps, dans votre esprit, dans votre quotidien, il sera indispensable selon moi, de faire des efforts, d’accéder à une certaine discipline pour instaurer des nouvelles habitudes de vie, des habitudes posturales aussi, un nouvel élan… une discipline pour prendre soin de vous, car oui, on est souvent le dernier maillon de la chaîne, après le travail (oui oui je le mets bien en premier), les enfants pour ceux qui en ont, la famille, la maison… Cela nécessitera de votre part d’agir, de poser des actions et des décisions, car sans action, pas de dynamique, pas d’enchainement d’autres actions ni changement des choses en profondeur. Je me souviens que durant mes deux années de formation en Hatha Yoga, il m’a fallu, moi qui ait des muscles tous fins (Vata encore et encore…), me lever tous les matins à 6h pour enchainer routines yogiques sur routines yogiques pour opérer un changement dans ma structure, et par extension dans tout mon être, et je peux vous assurer qu’entre le quotidien du boulot, la formation, les enfants, et mes questionnements existentiels de l’époque, cela n’était pas facile tous les jours. Mais cela est un message envoyé à votre âme, un engagement posé envers vous-même, que vous avez de l’importance, que vous allez vous donner de l’amour, de l’attention… Vous rendez-vous compte qu’on fait souvent passer en dernier ce, sans qui nous ne pourrions rien faire : nous, notre santé, notre corps, ce merveilleux véhicule terrestre qui abrite notre âme ? Redevenez votre priorité, réalignez-vous, et tout se rééquilibrera autour de vous peu à peu…
Voici un extrait de Kilomètre Zéro, de Maud Ankaoua (p. 70-71)
« je levais les yeux vers mon guide ; « et toi Shanti, qu’est-ce qui est le plus important pour toi ?
Sans hésiter, l’homme rétorqua : Ma santé !
-C’est sûr, sans elle nous ne pouvons plus rien faire, ta réponse est trop facile.
-Trop facile, non ! La santé est le plus grand luxe qui soit pour moi et je suis conscient de sa fragilité. Chaque jour, je suis attentif à ce que je mange pour ne pas faire de mal à mon corps et je contrôle mes pensées pour ne pas blesser mon âme. La santé n’est jamais acquise et demande une surveillance constante, elle représente ma priorité ultime, que je ne sacrifierais pour aucune autre dans mon bocal [des priorités]. »
Et d’ailleurs, si tel est le cas, ou si la personne se présente à vous comme telle, alors il est fort à parier que sa posture de thérapeute ne soit pas juste, et qu’elle alimente sa posture de sauveur (Cf : triangle de Karpmann) dont il est urgent de sortir, en choisissant de ne pas entretenir la relation sauveur, bourreau et victime. Il en est de même pour les guidances que vous écoutez sur Internet, ou les séances chez des personnes ayant développé ses capacités extrasensorielles (clair audience, clair voyance, clair sentence…) et un mode de communication avec l’invisible, qui sont certes là pour vous aiguiller et apporter un soutien, mais qui ne détienne pas la vérité, votre vérité… car, encore une fois (épisode 6) ils ne sont pas vous… Ils sont tous des guides pour petit à petit vous accompagner vers votre autonomie, vers la reconnexion à votre propre guidance intérieure, votre petite voix, la musique de l’âme en quelques sortes.
N’oubliez pas que tous ces accompagnants ne sont rien d’autre que d’autres âmes en chemin, qui croisent le vôtre sur une certaine durée, et que chacun pourra retirer un enseignement de cette rencontre, car nous faisons tous partie d’un Grand Tout et… encore une fois, l’autre est notre miroir (Episode 5).
Alors, s’il vous plait, ne confiez pas votre destin dans les mains d’un autre, vous êtes votre propre sauveur, et n’oubliez jamais que la guérison prend sa source en vous, et que les épreuves sont sur votre chemin pour transcender ce qui n’est pas aligné.
Maud Ankaoua, 2017, Kilomètre Zéro, éditions Eyrolles.